C'est sans doute une loi immuable de la politique (du moins en France) : dès qu'un parti politique connaît une quelconque succès, le lendemain du triomphe doit être occupé à se battre avec ses camarades.
Après l'élection présidentielle, Sarkozy a réussi, en s'imposant avec sa magnifique personnalité d'homme providentiel et, au départ au moins, avec son statut de président, à tenir les siens pendant quelques mois. C'est fini maintenant, car les cadres de l'UMP n'est pas contents d'avoir perdu autant de mairies. Ainsi avons-nous le plaisir de lire chez MediaPart des choses comme ce compte-rendu de la réunion du groupe UMP à l'Assemble, où l'on tonne par exemple contre "l'ouverture" :
Claude Goasguen, vainqueur quant à lui à Paris, a regretté la main tendue à des mammouths socialistes, s'inquiétant que le nom de Claude Allègre, ancien ministre de Lionel Jospin, ait pu circuler pour un poste ministériel. « Tant qu'on n'invite pas des diplodocus ou des tyrex, ça va !» a relativisé l'un des vice-présidents du groupe, Bernard Deflesselles, à la sortie de la réunion.
Ou encore sur le fond et la méthode :
Plusieurs députés ont toutefois cogné sur le contenu même des politiques engagées par le gouvernement. Ainsi Jean-Luc Reitzer (Haut-Rhin) a osé trois reproches : « Sur le pouvoir d'achat, j'ai expliqué qu'avec 0,8% d'augmentation pour le traitement des fonctionnaires et environ 1% pour les retraites, fallait pas s'étonner qu'une part de l'électorat ait décroché, racontait-il mardi après-midi par téléphone. Par ailleurs, je suis pour les réformes, mais pas opérées à la hache, comme ça a été le cas sur la carte judiciaire. J'ai aussi regretté à voix haute la mise en place de franchises médicales, payées par les malades ; on aurait mieux fait d'augmenter les cotisations, comme en Allemagne ! »
Pour enfin chercher, eux, à ressembler au PS:
Une part non négligeable du groupe penche ainsi pour un rapprochement avec le centre, et l'expression d'accents plus sociaux.
Je parle de tout cela pour rappeler que, contrairement à ce que l'on a tendance à dire souvent depuis quelques temps, il n'y a pas qu'au PS que l'on s'entredéchire, où la vie quotidienne est faite de rivalités et coups tordus. Et si ces exemples ne suffisent pas à vous remonter le moral, prenez le temps de penser à l'attaque des Balkany contre Devedjian entre les deux tours des municipales.
Je reviens tout à l'heure pour parler du PS.
Faut bien rigoler...
RépondreSupprimerIls sont là pour ça.
RépondreSupprimerS'ils n'existaient pas, personne n'oserait les inventer...
RépondreSupprimerEt pourtant, ils sont là. C'est une preuve de l'inexistence de Dieu?
RépondreSupprimer