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30 avril 2008

Bricoles

Deux bricoles.

  1. Couac (n. m.) : Bruit produit par la collision entre une promesse politique et la réalité. (C'est un peu ce que je disais hier.)
  2. L'idée de gérer l'Etat comme une entreprise plaît à ceux qui n'y réfléchissent pas : faire travailler tous ces fonctionnaires fainéants, arrêter de gaspiller des milliards, etc. Il faut un manager fort pour mettre de l'ordre là dedans, que dis-je ?, un Très Grand Manager.

    Ceux à qui cette idée plaît si bien, s'imaginent comme les clients de cette entreprise hypothétique. Après tout ils paient des impôts et reçoivent des "services". En serrant les vis à cette boîte, ils paieraient moins et recevraient plus.

    Le problème, c'est que la relation à l'Etat n'est pas si simple. Il est difficile, pour un simple citoyen, de faire jouer la concurrence entre états, par exemple. L'individu se retrouve non dans le rôle du client, mais dans celui du salarié de cette grande boîte qu'il ne peut pas quitter. Et quand il vote pour "serrer les vis", le piège se referme sur lui.

2 commentaires:

  1. Et puis une entreprise est très peu responsable de ses clients comme peut l'être l'Etat.
    Par exemple, il est du rôle de l'Etat de s'endetter pour subvenir aux besoins de sa population !
    (j'aime bien cette notion !).

    :-)

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  2. Oui, moi aussi j'aime bien cette notion. Et l'Etat, l'ultime monopole, a beaucoup d'autres responsabilités qu'aucune entreprise n'accepterait. Va falloir expliquer tout ça aux libéraux, sans doute.

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