Martine Aubry est "élue" au poste de Première Secretaire ; la foire médiatique arrive à sa fin.
J'éprouve un étrange malaise, en tant que blogueur de gauche, blogueur d'opposition au sarkozysme triomphant. Permettez-moi quelques lignes de nombrilisme.
Au départ je pensais que le rôle des blogs politiques de gauche serait de seconder le PS dans sa lutte contre le sarkozyzme. Je constate maintenant combien j'étais naïf. Après une première année passée dans la critique quotidienne du Très Grand Homme (TGH), il m'est apparu que, dans cette Vème République quinquenassée où l'opposition n'a en général pas mieux à faire que de se quereller de toute façon, l'opposition des mots n'était utile qu'en présence d'une véritable et viable opposition politique.
C'est à partir de ce moment-là que j'ai commencé à essayer de réfléchir, avec une forte dose de naïveté, sur ce que pouvait être une pensée de gauche un peu renouvellée. Depuis la désignation de Martine Aubry hier soir, je suis un coupé dans mon élan. Pas envie d'être une opposition à l'intérieur de l'opposition. Ce n'est pas la peine de tirer sur sa propre ambulance. Pas envie de simplement rallier cet appareil, la machine, que je fustige depuis longtemps. Pas envie de rejoindre le jospinisme qui a réussi à se survivre encore. François Hollande va nous manquer, parce qu'au moins avec lui rien ne se passait, on pouvait donc tout espérer.
Alors qu'est-ce qu'il faut faire ? Le traître anti-aubryste parmi les socialo-traîtres ? Je ne sais pas encore. D'où le malaise. Je sais seulement que cette designation me pousse vers un nouveau virage. Vers des réflexions un peu plus détachées du PS, vers une sorte de gauchitude plus abstraite. Peut-être. Je réfléchis.
Essaie le PDG !
RépondreSupprimer;-)
Je ne suis pas assez nostalgique.
RépondreSupprimerHello Racaille
RépondreSupprimerOn va bientôt proposer une approche Betapo. Puisque ce parti ne va rien foutre jusqu'aux présidentielles (à part se prendre une raclée aux Européennes, devant Bayrou, Cohn Bendit, Besançennot et Melanchon), puis un recul aux régionales), on n'a qu'à bosser à sa place. Commençons à préparer leurs fiches et argumentaires pur 2012, ils finiront bien par désigner quelqu'un qui en aura besoin.
A bientôt
ANglade
anglade,
RépondreSupprimerExcellente idée!
oui voilà, le PS j'ai commencé à m'y intéresser (avec mon blog) à l'approche du Congrès, avant ça ne m'embêtait pas de taper sur les députés de socialistes votant des conneries (ou s'abstenant)
RépondreSupprimerdans mon esprit il était clair que quelque soit le résultat du vote des militant(e)s je "reprendrai ma liberté", ben c'est ce ce que je fais, pour moi le rôle des blogueu(e)rs est de mettre en évidence les problèmes, accompagner un tel ou une telle c'est plus le rôle des blogs ad-hoc créés pour cela
Qu'est ce que je suis content d'être blogueur de gauche non-encarté et libre de critiquer qui le mérite !
RépondreSupprimer:-)))
[Cela dit le PS ne se résume pas à Aubry mais à l'ensemble de ses adhérents ! A vous de travailler en interne à orienter tout ça…].
Sentiment très proche d'omelette16oeufs ! Que faire en l'absence d'un robuste espoir politique qui nous donne des perspectives !
RépondreSupprimerAu fait, je ne suis pas encarté non plus, et c'est vrai que la liberté de parole que nous donne un blog n'est pas à négliger. Cela dit, je n'ai pas envie de me retrouver aux côtés des trolls de droite en train de taper sur la gauche. Enfin, qui aime bien châtie bien...
RépondreSupprimerEn ce moment en tout cas, c'est surtout que ça me fatigue de penser au PS.
Le "malaise" politique, viens souvent, je ne crois pas me tromper en disant ça, lorsqu'on ne trouve pas dans sa propre famille de pensée quelqu'un avec qui on soit en accord.
RépondreSupprimerCe n'est pas mon cas puisque je sais qu'il y a au PS au moins 50% de gens avec qui je partage l'essentiel.
C'est aussi plus confortable "psychologiquement" que de faire parti d'un courant d'idées à 15 ou 20%.
Le fait de ne pas être dans les 50% qui "soutiennent" la nouvelle direction n'a rien de désespérant, bien au contraire.
Martine Aubry devra tout faire pour essayer de gagner des soutient chez nous et donc de soutenir certainnes de nos propositions ce qui ne pourra que conforter nos choix.
Bien sur, on peut toujours imaginer qu'elle aie crue au fait qu'il faille moins de démocratie au PS et qu'elle soit décidé à nous faire la démonstration que ça marche mais là, permettez que je doute du résultat.
Donc pour moi, no malaise mais la certitude que c'ést la dernière fois que le vieux parti a pu sauver ses miches.
De fait nous serons les pourvoyeurs des idées du PS et il n'est pas interdit pour le citoyen de les entendre.
superpado,
RépondreSupprimerTu as les nerfs solides, pour être aussi enthousiaste. J'allais dire aussi optimiste, mais, au long terme, j'arrive à l'être aussi. En effet, les éléphants ne pourront pas se maintenir indéfiniment, même si les pachydermes ont la vie assez longue.
Les 50% ("ou un petit peu plus") de SR la renforcent, signifient que si la roue tourne enfin, ce sera dans son sens. Moi je veux surtout qu'elle tourne, cette roue. C'aurait été quand même pas mal si elle avait tourné l'autre soir.
Et moi donc! Mais comme ils sont accrochés au parti comme la moule à son rocher on aurait fini par nous traiter de sauvages si on avait sorti le canif pour les décrocher.
RépondreSupprimerTu a remarqué dans ton billet que Sarkozy compte occuper le terrain médiatique pour essayer d'enfumer les Français.
Juan, lui aussi nous fait un point qui vaut coup de poing sur les errements Sarkozystes.
Il est temps que l'opposition s'organise et s'oppose sinon nous continuerons à entendre des trucs approximatifs du genre "il faut supprimer "70 milliards d'euros de niches fiscales." sorti cette semaine par Martine Aubry, comme le dit juan "Vraiment ? Ses conseillers pourraient-ils lui dire que ce montant regroupe bien des aides très sociales."
Ce soir Cambadélis sur LCI a reconnu qu'il n'y avait plus de modèle valable, qu'il fallait en inventer un autre, que la social démocratie était en crise depuis trop longtemps, Barbier lui a fait remarqué qu'il était donc d'accord avec Ségolène Royal, Cambadélis rectifie, moi je ne dit pas qu'il est obsolète...ce n'était qu'un problème de choix de mots, rien de grave en sommes, tu vois que tout espoir n'est pas perdu ;)
Camba qui reprend le programme de SR... c'est trop beau. On ne sait s'il faut rire ou pleurer. Finalement, on va vers une gauche un peu éclaté et éclectique, avec finalement un seul pôle de réflexion vraiment actif.
RépondreSupprimerLa coalition de la carpe et du lapin commence déjà à s'effriter (ou à se friter). On ne peut pas faire l'impasse sur l'idéologique pour trop longtemps...