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Ils n'ont jamais tort, donc ils doivent reprendre le flambeau là justement où leur Très Grand Homme (ex-TGH) l'a si délicatement posé : les "valeurs", ce grand "nous" blanc et post-catholique qui pour survivre doit entretenir la méfiance vis-à-vis de la mixité.
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Variae relève cette même droitisation :
La France forte disait au moins quelque chose de la vision de la France du candidat sortant (aussi vague que soit cette indication) et faisait donc porter le débat sur la conception du pays. Le mot d’ordre de Copé marque à la fois un appauvrissement et une radicalisation : non seulement il ne dit rien de la France que veut l’UMP, mais il accuse directement celles et ceux qui ne voteront pas UMP de ne pas opter pour la France. A la France forte s’opposait la France faible de Hollande ; à la France s’oppose … on ne sait au juste quoi : les traîtres à la patrie, les porteurs de drapeaux maghrébins à la Bastille, l’étranger en général ?Elooooody souligne les convergences rhétoriques entre le Front National et l'UMP que je disais dépucelé par Buisson, Peltier et Sarkozy :
Ce "Choisissons la France" n'est pas sans rappeler "La France, tu l'aimes ou tu la quittes" du FN, repris plus tard par Nicolas Sarkozy: "S’il y en a qui n’aiment pas la France, qu’ils ne se gênent pour quitter un pays qu’ils n’aiment pas !"Juan souligne le vide idéologique que cela sous-entend
Autant les accointances entre le FN et l'UMP semblaient plus ou moins refoulées - par les premiers concernés - pendant la campagne présidentielle, autant là au moins c'est clair.
Les sbires de Sarkofrance n'avaient que cela comme slogan: Hollande n'était pas vraiment la France.Seb Musset renchérit et nous parle d'une décomposition morale du parti :
Ne pouvant reconstruire en 5 semaines une identité qu'elle a détruit en 5 ans, L'UMP se lance donc dans la bataille des élections législatives sur la même ligne que celle l'ayant conduit à la raclée. Son slogan France Forte version Copé "ensemble, choisissons La France" est une supplique aux électeurs de Le Pen et, nouveau stade dans la décomposition morale de ce parti, sous-entend que les Français qui ont choisi Hollande ne le sont pas vraiment.(Voir aussi ce billet de Dagrouik qui démonte les histoires de drapeaux à la Bastille. C'est à sa nouvelle adresse : politeeks.info.)
Bien les gars, continuez à cracher sur le peuple en voulant le diviser: ça vous réussit.
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Plus concrètement, on devine qu'une UMP dirigée par Jean-François Copé sera à l'image du personnage lui-même : une accéleration vers la droite, entamée depuis 2007 (et non 2012) par Sarkozy et tolérée par l'ensemble de l'UMP ainsi que par tous les partis associés à l'ancienne majorité ; et surtout la confirmation d'une politique de la pure communication. Le cynisme requis pour se lancer dans une nouvelle course à l'échalotte avec le Front National sera, dans l'opposition (si tout se passe comme prévu), encore plus libre de se détacher des faits et des responsabilités.
Et on revient à cette élection présidentielle perdue : elle était certes une grande victoire pour la pensée et les valeurs de la droite… de la droite extrême. Car l'acte final de Nicolas Sarkozy était de courageusement abandonner les valeurs de l'UMP, de la droite traditionnelle. Nicoals Sarkozy a perdu, l'UMP a perdu sur les valeurs du Front National. Copé est là pour nous rappeler que l'UMP, en tant qu'ensemble de pensée, d'idées, d'approches politiques, n'existe déjà plus.
Il n'y a qu'une seule France, là il parle d'une chimère, si il croit vraiment gagner des voies avec ça...Il ferait presque...je dis presque regretter Sarko...
RépondreSupprimerAmicalement
Copé c'est juste l'extension logique de Sarkozy, en plus cynique.
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