Hier je parlais de la fin de l'invincibilité de Sarkozy et aujourd'hui je voudrais revenir sur la question au vu des commentaires toujours aussi pertinents. Je vais revenir plus tard à la remarque de Marc (tiens, ça rime). Nicolas (qui a désormais un blog de plus), Monsieur Poireau et Circé ont tous eu raison d'insister sur le fait que :
1. Nous ne connaissons pas encore les résultats des élections
municipales et qu'il serait par conséquent imprudent de croire que l'UMP ait déjà perdu.
2. Sarkozy reste pleinement nuisible.
Je suis d'accord sur les deux points. Les élections sont toujours imprévisibles, comme l'UMP a pu le constater lors des législatives et la fameuse vague bleue qui allait nous écrabouiller tous. Et, quoi qu'il arrive, Sarkozy reste le Président d'une Cinquième République où l'impopularité (ou l'UM/popularité, comme le dirait kamizole) du chef d'état ne modifie pas son pouvoir effectif. De plus, tous les outils de communication restent à sa disposition, même si en ce moment il a du mal à s'en servir correctement.
Le sens de mon billet d'hier n'était donc pas, mais pas du tout, de crier "Victoire!" pour qu'on attende tranquillement 2012, mais plutôt de dire que, avec ses 39% d'opinions favorables, Sarkozy a perdu quelque chose qu'il ne pourrait jamais retrouver : cet air d'invulnérabilité qu'il a su si bien manié depuis l'élection. Même s'il se relève, relance la machine, mate encore un peu plus les médias, rendort les téléspectateurs, le monde saura au moins que Sarkozy n'est pas forcément l'incarnation de l'Histoire et de la Modernité Politique, ses réformes ne sont pas toujours inévitables, qu'il n'est pas la Voie et la Lumière comme on l'a si souvent entendu.
Savoir que le Très Grand Homme (TGH) peut se retrouver, de temps à autre, en mauvaise posture, ce n'est rien, et en même temps c'est beaucoup.
Je vous laisse avec ces mots laissés par Circé :
En ce qui concerne Sarkozy, je crois qu'il n'est ni plus, ni moins qu'avant . Il est tout simplement à découvert dans la plus grande obscénité qui soit,ce qu'il a toujours été. Les autres, il s'en fout, il les mâte ou il les détruit.
Le pire, c'est qu'il a fait des clônes. Ma seule consolation, c'est que les clônes ont des durées de vie moindre...
Quoi ! Déjà de la publicité pour mon nouveau blog !
RépondreSupprimer4 ans encore sans élections nationales... qu'est-ce qu'il va bien pouvoir faire ?
RépondreSupprimerdissoudre l'assemblée devant la fronde des élus UMP qui doivent s'en prendre plein la tronche sur les marchés ces temps-ci ?
remanier son gouvernement ?
partir ?
la première et la dernière me plaisent bien : partir et dissoudre l'Assemblée, tout remettre à plat.
gael,
RépondreSupprimerles élections européennes risquent d'être interessantes
o16o,
il a perdu en invulnérabilité mais justement, ça peut lui servir. il faut garder à l'esprit qu'il est parti de très loin, en 95 il était laminé. sarkozy n'est jamais meilleur que quand il est au fond et qu'il faut remonter. c'est ce qui le fait vivre. il fait des conneries quand il est au taquet et qu'il s'ennuie.
à nea tu crois ? les élections européennes ont toujours un taux de participation déplorable et vu la position du PS à Versailles dernièrement je ne vois pas trop quel message politique va pouvoir être porté à cette occasion ou tout du moins si celui-ci sera entendu par les électeurs...
RépondreSupprimer@nea
RépondreSupprimeraucun enjeu pour les européennes... et le PS va ressortir son sempiternel slogan... Maintenant, Promis, Juré Craché... pour une Europe sociale, pour une europe de gauche...
voilà l'enjeu...
Gael et marc,
RépondreSupprimerj'aime à croire que justement, les électeurs qui se sont sentis trompés le 4 février demanderont des comptes lors de ces élections. mais je me trompe peut-être.