On nous indique que Nicolas Sarkozy est tout content de son effet : en faisant attendre l'annonce de sa candidature, il occupe la scène médiatique pendant quelques jours encore, sans rien faire, justement en ne faisant rien.
Comme si, en nous faisant attendre, il se faisait désirer.
Il nous promet des supers idées qui vont tout bouleverser :
Nicolas Sarkozy, qui n'est pas encore officiellement candidat à un second mandat à l'Elysée, a par ailleurs promis aux responsables de la majorité qu'il y aurait « des idées nouvelles dans cette campagne ». « Vous pouvez compter sur moi! », a-t-il dit.
On peut compter sur lui. Sauf que, et c'est le problème quand on est un président sortant très impopulaire, cela fait quatre ans qu'il tente de remonter la pente. Il paraît hautement improbable qu'il y ait un gisement d'idées toutes fraîches sous l'Elysée ou dans un sous-sol du Cap Nègre.
Parmi les ballons d'essais lancés dernièrement, aucun n'a pris, mais le virage vers l'extrême droite a été amplement remarqué.
Pire encore, il y a l'hésitation devant la manière d'annoncer la candidature. La seule surprise possible serait l'annonce de sa non-candidature. A attendre, il s'est préparé l'échec de l'annonce, qui mettra fin à l'attente qui n'en est pas une, mais qui ne sera pas à la mesure de l'attente. La campagne officielle risque de partir sur une déception. Tout ça pour ça.
L'annonce doit donc être à la hauteur. Stade ? Combien de figurants ? Finalement ce sera à la téloche. C'est présidentiel, cela ne coûtera rien.
Mais on attend encore. Fillon pense que, campagne lancé ou non, il faut attendre encore plus longtemps, jusqu'aux trois dernières semaines de la campagne. Nous préparent-ils à une sorte de non campagne ? Une campagne de rien, une campagne vide, désertifiée. Avec pour stratégie la seule hargne du Très Grand Homme (TGH), prêt à en découdre avec tout le monde, mais qui ne peut s'appuyer ni sur un bilan, ni sur un programme.
Hargne ? Oui, regardez ce qu'en dit Raffarin:
Il reste persuadé que le candidat socialiste n'a pas sa puissance personnelle et ne supportera pas un ‘‘mano a mano'' de deux mois et demi », explique l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin.
Sarkozy croit à "sa puissance personnelle" comme à une bonne étoile. Tant mieux si cela le rassure. Il risque, pourtant, de découvrir, enfin, que les forces sociologiques, économiques et politiques du présent sont beaucoup plus vastes que sa volonté et son énervement. C'est comme pour les points de croissance et les dents….
Attendre, toujours attendre, donc. Attendre dans le vide, attendre à cause du vide à venir, que l'on ne sait remplir, et qui, à force d'attendre, s'agrandit, s'agrandit.
Ouais. Ta conclusion est la réflexion que je me fais hier. Attendre...
RépondreSupprimerC'est comme s'il promettait à tout le monde qu'à la fin il allait sortir le lapin de son chapeau. De tte façon il a besoin de le croire, qu'on le croie, et surtout que la droite le croie. Car un "sauve-qui-peut" généralisé à l'UMP ne serait pas beau à voir. Enfin, si, pour nous, ce serait beau, mais pas pour l'autre.
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