2 décembre 2011

L'imaginaire économique de Nicolas Sarkozy

« C'est dans l'instauration, à partir de la fin des années 1970, d'une mondialisation sans règle autre que celles qui garantissaient la liberté du commerce que se trouve l'origine des difficultés actuelles », a-t-il assuré, en annonçant l'avènement d'un « nouveau cycle ». « Ce sera un cycle de désendettement qui ramènera le balancier de l'économie vers le travail et la production que les pays développés avaient eu tendance à trop sacrifier », a-t-il lancé.

C'est le Très Grand Homme (TGH) qui parle.

Voici le bout qui me semble révélateur, qui contient l'échec global du message :

Ce sera un cycle de désendettement qui ramènera le balancier de l'économie vers le travail et la production que les pays développés avaient eu tendance à trop sacrifier.

Le nouveau qu'il promet, c'est de l'ancien. Le retour à l'économie des années soixante, avec des usines qui usinent, le bon vieux capitalisme à la française, le rôle de l'Etat étant de soutenir ses grands groupes. Un peu plus et il va appeler ça la "démondialisation".

Sauf que, bien sûr, il n'y a pas de radicalité dans cette nostalgie qu'il voudrait vendre comme du neuf. Ce n'est que le retour vers l'une des images essentielles de l'imaginaire politique de Sarkozy. Il faudrait en faire l'inventaire
:

  • La gloire coloniale. L'empire français avant la décolonialisation.
  • Les trente glorieuses.
  • Le petit village (dont il faut chasser les pédophiles et les étrangers.

Le petit village et le colonialisme sont la face "sociale" ; les Trente glorieuses sont l'image économique.