30 septembre 2012

Vous êtes stupide

 

Ce n'est pas moi qui le dis, mais la Fnac. Je vais sortir des thèmes habituels aujourd'hui. Ebuzzing considère encore que je suis un blog "multi-thématique" (et pas politique), donc j'ai le droit.

L'autre jour, je suis tombé à un envoi publicitaire de la Fnac, qui crée la Fnac Pro, apparemment des produits et services qui visent surtout les professions libérales. Décryptons…

29 septembre 2012

Le pour et le contre

 

Depuis quelques jours et quelques billets, j'essaie de me positionner par rapport aux perspectives offertes par le hollandisme naissant, et surtout celle de ce TSCG qui se profile. Le problème, c'est ce que, comme dirait Zuckerberg, "c'est compliqué".

Tentative de tout démêler.

(Note aux lecteurs non-blogueurs : quand je n'écris pas, je peux avoir des idées très floues sur toutes ces questions ; c'est seulement quand il faut commencer aligner des mots et des arguments que les choses se précisent dans mon esprit, fût-ce provisoirement. C'est une grosse partie de l'intérêt du bloggage. Au risque de paraître comme un vieux grincheux, le tweet, parcellaire par essence, ne provoque pas le même processus.)

28 septembre 2012

Tu comprends, c'est structurel

 

L'autre jour je me suis penché sur le cas de de l'Italie, où l'austérité bat son plein, ou son vide, ou son bide, depuis un an, avec plusieurs tours de vis consécutifs, assortis à des libéralisations censées libérer la croissance captive. Le resultat, comme on sait, est une récession bien plus dure que ce que les chantres de l'austérité – pourtant ceux qui "savent", n'est-ce pas ? – avaient prévu.

Et tout cela est bien documenté, et ne fait même pas débat. Mais ce qui est véritablement tordu, c'est que la véritable explosion des déficits italiens n'inquiète pas tellement les marchés, ni les partenaires européens (c'est-à-dire : Merkel), alors que le but de l'austérité n'est autre que d'éviter les déficits. L'Italie s'endette comme avant, voire encore davantage, mais cela n'a plus d'importance puisque elle souffre, et l'important est de souffrir, car la souffrance rassure la finance.

Voilà, donc, où nous en étions. Mais depuis ce billet, j'ai appris qu'il y avait décifit et déficit, et que cela change absolument tout.

27 septembre 2012

Pendant ce temps, en Italie...

 

Evidemment, on parle de l'Espagne, à juste titre. Comme exemple, l'Italie est sans plus proche de la France. D'abord par la taille de son économie, mais également par sa chronologie, étant encore posée au bord du précipice.

  • Novembre 2011 : "Italie : nouvelle vague de mesures d'austérité votées au Sénat" (celles de Berlusconi)
  • Décembre 2011 : "Le gouvernement italien adopte un nouveau plan d'austérité." (celles de Monti)
  • Juillet 2012 : "Une piqûre de rappel d'austérité pour l'Italie"

On ne se contente pas non plus de couper les dépenses, on fait dans la réforme structurelle aussi :

  • Janvier 2012 "Rome adopte un plan de libéralisation pour relancer la croissance"

Et le résultat ?

25 septembre 2012

Absence de gauche

 

La pression à gauche monte sur François Hollande. Dagrouik l'exprime très bien :

[Hollande] passe donc de AAA en AA- , AA- avec perspective négative. Pourquoi donc ? Bien sur on observera quand les textes de lois seront votés, les décrets.. Les fameux détails que personne ne veut voir. Par exemple, le principe de la taxe à 75% est garanti, mais on regardera les détails techniques. ..

Sur le fond les premiers signaux ne rassurent pas : rien sur le statut de la BCE (cf déclaration de campagne: elle doit financer les états au lieu des banques), le TSCG qui devait être rénégocié (et soumis à referendum selon les députés PS) et quel fut le message envoyé aux grecs sur le perron de l’Elysée avec Merkel a coté: “faites des efforts”.

Qu’on le veuille ou non c’était sur le fond le même message que Sarkozy. Seule la forme change, y’a moins de coups de menton et moins d’agressivité dans le propos, mais celui-ci reste identique. les resultats de tout ça sont connus en Grèce.

En plus de la règle d'or qu'il va falloir avaler, on savait déjà que les 120 milliards de croissance n'étaient plus ou moins que symboliques. Le 75% a du mal à émerger.

C'est décevant, mais inévitable.

Pourquoi ?

24 septembre 2012

Navire

C'est rare que je mette des images ici, mais celle-ci me plaît bien.

Le pétrolier, c'est le Seawise Giant ou Knock Nevis, l'un des plus gros bateaux jamais construits. Il déplaçait plus de 600.000 tonnes et pouvait contenir 550.000 tonnes de brut. Pointé vers le ciel, il aurait dépassé l'Empire State Building. Il était tellement gros qu'il ne pouvait pas passer la Manche.

Lancé à sa vitesse maximale, il fallait presque 9 kilomètres pour l'arrêter. Pour faire demi-tour, il faisait une boucle de 3 kilomètres.

Une campagne présidentielle va vite. Marketing événementiel. Après, l'État, c'est du lourd. Changer de cap n'est pas facile. Encore faut-il en avoir envie, avoir une idée claire de la nouvelle direction une fois qu'on aurait pris son courage à deux mains pour donner un coup de gouvernail.

Tout cela semble manquer pour l'instant. Dans un prochain billet qui est déjà en chantier, j'essaierai de mettre un point ou deux sur certains des "i". En version 140 caractères (environ), je dirai seulement que ce n'est pas la personalité ou la compétence de Hollande qui est en cause, mais une dérive de la gauche bien au-delà d'un seul bonhomme.