21 novembre 2012

L'austérité en courbes

L'un des blogueurs de The Economist a publié ces courbes récemment, où l'on voit l'évolution des PIB de quatre grandes forces économiques qui ont toutes subi la ou les crise(s) de façon assez semblable (sauf pour le Japon, avec ses catastrophes naturels et nucléaires, et sa récession interminable qui était déjà bien en place).

Ce qui ressort, évidemment, c'est que les Etats-Unis sont les seuls à ne pas suivre la courbe moribonde de l'Europe (et du Japon), en évitant le deuxième dip de la récession qui est en train de s'abattre sur l'Europe.

Et The Economist semble dire, si j'ai bien suivi l'article avec sa métaphore automobile, que si les USA s'en sortent, c'est que le (ou les) conducteur(s) ont su conduire en douceur, en évitant les a-coups.

Pour nous, l'explication qui saute aux yeux, c'est que des quatre "pays", les Etats-Unis sont celui qui a conduit une politique de relance (presque 800 milliards de dollars), secourant au passage l'industrie automobile. Comme le Royaume Uni, ils ont également procédé à du quantitative easing, dont les effets sont moins clairs. En tout cas, des politiques parfaitement opposées à la rigueur d'Angela Merkel.

20 novembre 2012

L'Allemagne, l'Europe, la dette, l'économie

 

Personne n'a encore gagné une élection en promettant des actions qui vont nuire à son propre pays, mais qui feront avancer l'Europe. La stratégie industrielle et monetaire, dont j'ai parlé il y a deux ou trois jours, suit bien cette logique. Le flux de capitaux des pays de l'Eurozone vers l'Allemagne, et le flux correspondant de Mercedes, de Cayenne et d'Audi TT vers les pays qui s'endettent petit à petit aboutissent à cette situation où vous avez Dr. Merkel qui donne des leçons de compétitivité, alors que le fameux modèle allemand ne fonctionne plus si tous les pays de l'Europe font des excédents commerciaux. Le reste de l'Europe a deséspérement besoin d'un grand relâchement monétaire, une petite dévaluation de l'Euro (qui ferait bien plus pour la compétitivité que des bricolages avec la TVA), une dose d'inflation qui rendrait plus digérables les dettes ex-souveraines. L'Allemagne n'en a pas besoin, car elle bénéficie d'un influx permanent de liquidités, nos liquidités, celles de ces pays qui s'endettent pour, en autres, pouvoir acheter du Made in Germany. (Car les pays frappés par la crise, les PIIGS, sont surtout ceux qui ont les plus gros déficits commerciaux.)

17 novembre 2012

Le problème européen : la domination commerciale allemande

 

En 2011, les exportations françaises vers l'Allemagne totalisaient 69,1 Md€. Les importations dans l'autre sens s'élévaient à 85,2 Md€. La France était donc déficitaire de 16,1 Md€. En gros, la France domine l'Allemagne en produits agricoles et energétiques, tandis les voisins teutons nous dominent par l'automobile, l'électronique, l'informatique, produits chimiques, et même pharmaceutiques, domaine où la France l'avantage jusqu'en 2003.

Et pourtant, sur l'échelle européenne, la France est une grosse économie. La quasi-totalité (sauf les Pays-bas) des pays de l'Eurozone sont déficitaires vis-à-vis de l'Allemagne :

Les pays de l’UE contribuent à ¾ du solde commercial positif de l’Allemagne ; les pays de la zone euro à la moitié.

Je me souviens d'un article de journal que je ne retrouverai pas, où un Grec disait : "ils nous vendent des BMW, nous leurs vendons des tomates".

14 novembre 2012

Pour ou contre l'austérité : la seule véritable distinction politique actuelle

 

Ce blog s'arrête de temps en temps, parfois pour une semaine ou deux, parfois pour des périodes plus longues. C'est comme ça.

Cette fois, depuis au moins quinze jours, je démarre des billets que je n'ai pas le temps de finir. Le billet du retour est toujours très difficile, car vous avez trop de choses à dire pour les caser dans un petit texte et dans une petit temps de rédaction.

Plutôt que d'écrire, on lit des choses intéressantes, et pour finir on a encore plus de choses à dire, ce qui rend le processus encore plus difficile.

Donc, pour aller vite, je vais essayer de synthétiser, sans argumenter.