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8 décembre 2012

Modèle allemand : attention à l'arnaque

 

Dans Les Echos, Thibaut Madelin publie une analyse intitulé : "Les trois limites du si envié « modèle » allemand".

Les trois limites sont :

  1. Les fameuses réformes Hartz ont quand même abouti à une paupérisation de masse qui n'est pas assez soulignée quand on admire l'Allemagne de l'autre côté du Rhin. C'est la dévaluation interne et austérité permanente dont je parlais récemment.
  2. Le modèle allemand est fondé sur l'exportation.
  3. La démographie : bientôt il n'y aura plus que des retraités en Allemagne. (Voir le billet de Dagrouik là-dessus.)

C'est le numéro 2 qui me préoccupe aujourd'hui, car sur la question de l'exportation, Thibaut Madelin ne va pas assez loin dans sa critique.

20 novembre 2012

L'Allemagne, l'Europe, la dette, l'économie

 

Personne n'a encore gagné une élection en promettant des actions qui vont nuire à son propre pays, mais qui feront avancer l'Europe. La stratégie industrielle et monetaire, dont j'ai parlé il y a deux ou trois jours, suit bien cette logique. Le flux de capitaux des pays de l'Eurozone vers l'Allemagne, et le flux correspondant de Mercedes, de Cayenne et d'Audi TT vers les pays qui s'endettent petit à petit aboutissent à cette situation où vous avez Dr. Merkel qui donne des leçons de compétitivité, alors que le fameux modèle allemand ne fonctionne plus si tous les pays de l'Europe font des excédents commerciaux. Le reste de l'Europe a deséspérement besoin d'un grand relâchement monétaire, une petite dévaluation de l'Euro (qui ferait bien plus pour la compétitivité que des bricolages avec la TVA), une dose d'inflation qui rendrait plus digérables les dettes ex-souveraines. L'Allemagne n'en a pas besoin, car elle bénéficie d'un influx permanent de liquidités, nos liquidités, celles de ces pays qui s'endettent pour, en autres, pouvoir acheter du Made in Germany. (Car les pays frappés par la crise, les PIIGS, sont surtout ceux qui ont les plus gros déficits commerciaux.)

17 novembre 2012

Le problème européen : la domination commerciale allemande

 

En 2011, les exportations françaises vers l'Allemagne totalisaient 69,1 Md€. Les importations dans l'autre sens s'élévaient à 85,2 Md€. La France était donc déficitaire de 16,1 Md€. En gros, la France domine l'Allemagne en produits agricoles et energétiques, tandis les voisins teutons nous dominent par l'automobile, l'électronique, l'informatique, produits chimiques, et même pharmaceutiques, domaine où la France l'avantage jusqu'en 2003.

Et pourtant, sur l'échelle européenne, la France est une grosse économie. La quasi-totalité (sauf les Pays-bas) des pays de l'Eurozone sont déficitaires vis-à-vis de l'Allemagne :

Les pays de l’UE contribuent à ¾ du solde commercial positif de l’Allemagne ; les pays de la zone euro à la moitié.

Je me souviens d'un article de journal que je ne retrouverai pas, où un Grec disait : "ils nous vendent des BMW, nous leurs vendons des tomates".

28 mai 2012

Les lois Hartz et le contre-modèle allemand

 

Tout le monde se souvient du fameux "modèle allemand" qui allait sauver la France à l'époque où Sarkozy ignorait encore que c'était la protection contre la viande halal et la sortie de Schengen qui allaient sauver la France.

Juan écrivait en février :

Depuis bientôt deux ans, Nicolas Sarkozy a choisi le modèle allemand sans qu'on sache vraiment lequel. Il ne cherche pas tant à singer la politique économique ou sociale du gouvernement allemand que de coller au plus près de sa voisine chancelière.

Et j'écrivais :