Dans son reportage sur l'utilisation sarkozÿen des médias, Le Monde récidive (ça fait combien de fois maintenant?) dans le genre critique molle qui dissimule (mal) une grande admiration. Cette fois c'est une Chronique par Isabelle Talès dont le titre pourrait donner le soupçon que l'on est enfin dans la mise en cause de la hypermédiatisation du méga-omni-hyper-président: "Nicolas Sarkozy, micro ouvert tout l'été". Le ton est léger, celui d'une vacancière fatiguée par toutes ces nouvelles. Mais finalement tout est très sympathique:
D'autant que l'air du New Hampshire semble réussir au chef de l'Etat. Interrogé sur l'affaire libyenne quand il était encore à Paris, il avait lâché deux mots et une grimace entre deux claquements de portière. Là, il redevient volubile, sourit, révèle le contenu de son iPod (Aznavour, Johnny...), pose avec des touristes américains, s'attarde avec les journalistes, puis leur demande une dernière fois de respecter son droit à la "tranquillité".
Mais, au fond, a-t-il vraiment envie d'être tranquille, lui ?
Le personnage joué par Sarkozy est en train de devenir celui d'un agité aimable, qui aime tellement travailler qu'il ne décroche pas vraiment pendant les vacances, alors que nous, les Français normaux, on n'a pas envie de penser à la politique du tout. Pas à Sarkozy, encore moins à l'affaire libyenne.
Et il ne faudrait même pas parler de ce regrettable (mais ô combien compréhensible, n'est-pas?) de cet incident où Sarkozy "perd son sang froid" avec des journalistes américains. Pas tranquil du tout, le TGH en fait. Mais comme tout est com' désormais, ce n'est peut-être pas si paranoïaque de penser que ces énervements ne sont pas une manière de passer à autre chose, de faire oublier Kadhafi en ramenant notre attention à la petite personne présidentielle elle-même, ou encore à sa famille.
3 commentaires:
En vérité, Sarkozy ne veut pas de photos pour qu'on ne voit pas que sur le bateau, ce n'est pas Cecilia qui l'accompagne mais Rachida Dati. Je suis sérieux, y'a qu'à regarder, c'est sous nos yeux !
[Et c'est vrai qu'on oublie que la PradaGirl s'était barrée en cours de route et qu'elle est miraculeusement revenue de derrière les fagots sans qu'on nous explique. Je pense à une grosse mise en scène !].
Vrai ce que dit filaplomb : à quoi rime ce mauvais vaudeville, qui voit Rachida s'aplatir au fond du bateau dans l'espoir qu'on ne la verra pas, puis le président sauter en maillot de bain sur le bateau des journalistes américains pour leur hurler dessus ?
Est-ce digne du chef d'Etat de la France et de la ministre de la Justice ?
En effet, ils sont ridicules.
Heureusement que les médias français n'en parlent pas!
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