Il a fallu au gouvernement Sarkozy une semaine environ pour prononcer un mot, "récession", après avoir chercher toutes les paraphrases possibles, dont la palme de la mauvaise foi va aller, une fois de plus, à Madame Lagarde, qui a trouvé "croissance négative", une manière de parler encore de croissance toujours en train de croître, à ce détail près que la croissance croît à l'envers. Détail "technique", comme dirait Éric Woerth, qui a fini par admettre qu'il y aurait peut-être une "récession technique", c'est-à-dire, évidemment, une récession qui n'existe que sur le papier, alors qu'en réalité tout va bien. Et même, par nature, il n'y a pas de récession en France. Oui, parce que, "par nature, la France n'est pas en récession" affirme ce même ministre. Entre la nature et la technique, c'est toujours la nature qui est plus forte, n'est-ce pas ? Chassez la récession et elle revient au galop...
Bref, beaucoup d'efforts rhétoriques pour éviter de dire qu'il y a une récession. On imagine que le TGH avait prévu de réserver un passage au savon particulier au ministre qui en parlerait le premier. Pourtant, il ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même, car c'est lui qui avait prononcé le mot le premier, encore une fois dans l'un des moments comiques de son grand discours de Toulon :
Mais là aussi, je vous dois la vérité : dans la situation où se trouve l'économie, je ne conduirai pas une politique d'austérité parce que l'austérité aggraverait la récession. Je n'accepterai donc pas de hausses des impôts et des taxes qui réduiraient le pouvoir d'achat des Français. Car notre objectif, c'est de leur rendre du pouvoir d'achat et non de leur en prendre.
Voilà, c'était dit, le 25 septembre, bien avant toutes ces tergiversations autour d'un mot.
6 commentaires:
Avant le discours de Toulon, tout allait bien et c'est à partir de ce point là que le gouvernement a changé son fusil d'épaule. A croire qu'une fois de plus Sarkozy n'avait prévenu personne de la teneur des propos qu'il allait utiliser !
On a vraiment l'impression qu'il fait tout tout seul, là où quand même, ils sont censés être une équipe !
:-))
Je coche, pardon...
J'aimerais bien savoir comment ils ont cogité avant de lâcher Guaino dans l'étatisme-au-service-des-banques, pendant les 10 jours de silence sur la question...
Et c'est certain que l'équipe pour Lui, ce sont toujours un peu ses ennemis. Ou même plus qu'un peu.
monsieur poireau,
Heureusement que tu oublies de cocher, comme ça j'ai l'impression d'avoir bcp plus de commentaires.
Paroles paroles paroles. Il semble bien que l'entente entre le Président et ses ministres craigne à mort. Il les désavoue sans cesse!
David75
Tout cela est normal.
Sur la colonne de droite il ya les paroles,les promesses et les erreurs de toutes natures, sur la colonne de gauche il ya les actes et les faits.
C'est dur de reconnaître les faits quand on n'y est pas habitué.
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