L'autre jour je me suis penché sur le cas de de l'Italie, où
l'austérité bat son plein, ou son vide, ou son bide, depuis un an,
avec plusieurs tours de vis consécutifs, assortis à des
libéralisations censées libérer la croissance captive. Le resultat,
comme on sait, est une récession bien plus dure que ce que les
chantres de l'austérité – pourtant ceux qui "savent", n'est-ce pas ?
– avaient prévu.
Et tout cela est bien documenté, et ne fait même pas débat. Mais ce
qui est véritablement tordu, c'est que la véritable explosion des
déficits italiens n'inquiète pas tellement les marchés, ni les
partenaires européens (c'est-à-dire : Merkel), alors que le but de
l'austérité n'est autre que d'éviter les déficits. L'Italie s'endette
comme avant, voire encore davantage, mais cela n'a plus d'importance
puisque elle souffre, et l'important est de souffrir, car la
souffrance rassure la finance.
Voilà, donc, où nous en étions. Mais depuis ce billet, j'ai appris
qu'il y avait décifit et déficit, et que cela change absolument tout.