10 mars 2008

C'est parti!

Via les Brèves de Juan, cette interprétation par l'aimable Patrick Devedjian des ennuis de Sarkozy :

Il (Sarkozy) tiendra compte du message des Français, d'ailleurs il en a déjà tenu compte. Il est plutôt dans cette rigueur qui est demandée, on passe peut-être un peu de la période baroque à la période classique", a-t-il déclaré sur CANAL+. "Quand les gens protestent, ils ne protestent pas contre le fond de la politique, on l'a vu. Ce que l'on met en exergue, ce que l'on fait apparaître, c'est le style du président"

Voilà, c'est la ligne printemps-été du spin sarkozyste : les Français adorent les "réformes", le fait qu'ils détestent le bonhomme n'est qu'un détail. Nous, grandes âmes de l'UMP, nous sommes bien au-dessus de ces trivialités. Etc., etc., etc., ad libitum.

Je l'avais un peu prévu, cette ligne, celle de la défense du sarkozysme pur (comme si ça pouvait exister), ce qui n'était pas difficile. En tout cas, pour les anti-sarkozystes primaires, comme moi, il n'y a plus de doute sur la ligne, la contre-ligne, à suivre : faire coller l'impopularité du personnage à ses politiques. Cela devrait être facile, et pourtant j'ai l'impression que le sujet va s'avérer glissant et tordu. Serpentin.

4 commentaires:

Balmeyer a dit…

Bien d'accord ! On dirait la stratégie inverse : d'habitude, on grille le premier ministre et on recommence avec un tout neuf, là, on grille "le style du président", et on sort le premier ministre de sa boite... en insistant sur le fait que les française ont été plus sensible au superflu qu'au fond...

Anonyme a dit…

Devedjan ? Qui sait ?

( j'ai entendu un con, c'est pas bien d'insulter, casse toi... )

omelette16oeufs a dit…

Du coup, tous les défauts les plus visibles et communément acceptés de Sarkozy (bling-bling, vie privée etc.) devient autant de défenses pour sa politique.

C'est le monde à l'envers.

Nicolas W a dit…

Pour l'UMP, se désolidariser du président devient doucement une question de survie, pour ne pas sombrer avec le (pe)timonier.
Mais il leur reste encore à démontrer en quoi la vision du monde, de la société et de l'homme dont témoigne l'hyper n'est pas la leur...
C'est pas gagné pour eux, il me semble.