Rachida Dati déclare
"Quand un mineur se comporte comme un majeur, il faut qu'il sache qu'il encourt en théorie une peine du même ordre que celle encourue par un majeur. Refuser de le comprendre, c'est refuser de les aider à devenir adultes".
Ces phrases sont le signe d'un manque de... comment dire ? ... subtilité théorique. Le problème posé par les crimes des mineurs n'est pas qu'ils sont d'une autre nature que les crimes des adultes. Il n'y a pas d'un côté des crimes d'enfant (voler des bonbons, cracher sur le trottoir), et de l'autre des crimes d'adulte. Quand les mineurs commettent des crimes, ce sont toujours des crimes d'adultes. Evidemment. Sinon ce ne seraient pas des crimes du tout.
Donc le problème posé par les mineurs, c'est qu'ils ne sont pas (ou n'étaient pas) considérés comme étant responsables de la même façon qu'un adulte pour leurs crimes. Si on veut être logique, la nature de l'acte ne devrait pas changer la nature de la responsabilité.
Je ne dis là que des banalités, mais des banalités qui sont en train de se démoder apparamment.
Ce que je trouve dommage, c'est que Mademoiselle Dati semble chercher à éviter la réflexion sur la responsabilité. La déclaration plus haut est une pirouette qui cache le vrai problème. D'où cette impression d'une défaillance philosophique.
Update: ai mis le bon lien.
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