Bref retour sur ma longue digression ségoléniste de l'autre jour, un peu à la lumière de la vive discussion qui s'est tenue chez Partageons mon avis.
L'idée de la démocratie participative me pose problème parce qu'elle me plaît. Une bonne dose démocratie participative serait salutaire pour cette bonne vieille Ve République, quinquennatisée aux calendriers renversés, où presque tout se décide en un bref instant de démocratie, et où ensuite tout se bloque pendant cinq ans, sans opposition réelle possible sans descendre dans la rue.
Avec le temps qui passe, et les défaites qui passent, mon critère politique presque absolu, pour n'importe quelle idée de gauche, devient : permet-elle de gagner des élections ? Efficacité. Rendement électoral. Efficacité, pas le juste milieu, juste quelque chose qui marche. Surtout avec la Constitution que nous avons, il faut d'abord gagner.
La question, avec la démocratie participative, devient clairement celle-ci: est-il possible de gagner une élection présidentielle en proposant la démocratie participative? Ou bien : la démocratie participative est-elle tellement à l'opposé de l'esprit de nos sacrosactes institutions, tellement étrangère à l'esprit «Ve République» qu'elle empêche de prendre le pouvoir, même si c'est pour modifier la « Ve » ? Peut-on être perçu(e) comme un leader fort(e), providentielle même, tout en proposant d'affaiblir le pouvoir que l'on souhaite obtenir ?
Peut-être qu'après 5 ou 10 ans de Sarkozy, la démocratie participative se vendra toute seule...
1 commentaire:
Sauf qu'on ne sait toujours pas ce que c'est, la démocratie participative par rapport aux réunions publiques de nos grands mères !
Enregistrer un commentaire