Depuis l'élection du Très Grand Homme (TGH), j'ai le sentiment, avec la suppression de l'Assemblée Nationale, c'est-à-dire le quinquennat et le calendrier jospinien, que nous sommes entrés dans une phase terminale de la Ve République, dans laquelle Sarkozy va pousser à leurs limites toutes les défaillances de la république gaullienne.
Un récent courrier d'un lecteur de Libération (désolé, pas de lien -- suis toujours sans connexion) nous rappelle qu'avec la majorité à l'Assemblée que les sondages nous annoncent, l'UMP sera en mesure de modifier à volonté la Constitution sans avoir à passer par un accord avec l'opposition. Si, par exemple, l'UMP voulait rendre Sarkozy président à vie, il n'y aura plus aucun obstacle légal. La Ve République était conçue pour éviter la fragmentation politique ; nous sommes aujourd'hui devant une unification politique que l'on n'avait pas imaginée, et contre laquelle il n'y a aucune parade constitutionelle.
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