Je lis, dans Le Monde daté d'aujourd'hui, ceci:
« Je suis membre d'un gouvernement qui a reçu mandat d'alléger la dette de l'Etat. Je ne pourrai pas m'en abstraire », affirme M. Darcos.
Ce dont il s'agit, c'est une stratégie pour rendre les enseignants plus performants, plus rentables.
Laissons, pour l'instant en tout cas, la question des réformes de l'Education Nationale. Elle va revenir sur le devant de la scène tôt ou tard. Je suis... comment dire ? ... déçu de voir que, lorsqu'il s'agit de l'éducation, par exemple, la réduction de la dette devient soudain impérative, incontournable, tandis que lorsqu'il s'agit de faire un cadeau de 2 à 5 milliards aux entreprises pour prouver qu'en effet le travail crée le travail (et pas les financements de l'Etat), ou de baisser l'ISF, nous sommes dans l'investissement, dans la « pause » d'une réduction jamais commencée.
Jusque-là, chacune des nouvelles mesures proposées par le gouvernement Sarkozy coûte cher à l'Etat, et, en réduisant « structurellement » (comme disent les économistes) les recettes possibles (baisse de l'ISF, heures non-imposables, intérêts non-imposables), limite d'autant plus la possiblité d'une réduction future. On attend la croissance, mais même la croissance sera moins rentable qu'auparavant.
Bref: la réduction de la dette sera une raison de ne pas dépenser pour payer des fonctionnaires, mais cette raison ne sera pas appliquée ailleurs. Darcos risque d'être l'un de seuls ministres à ne pas « s'abstraire » au Grand Allègement National.
(Toujours ce rêve de dégraisser... mais regardez ce qu'est devenu Claude Allègre.)
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