En réfléchissant un peu plus, à la suite de ce que j'écrivais tout à l'heure, j'en viens petit à petit à penser qu'effectivement Sarkozy est prenable sur la question de l'économie, en termes justement de sa compétence personnelle.
Le saga de la TVA sociale montre qu'il sait à peu près ce qu'il faut dire pour plaire au bon peuple et se faire comprendre d'eux, ce qui n'est pas négligeable. Mais "au fond" (comme il aime tant dire, le Très Grand Homme (TGH)), il est lui-même assez brouillon dans ce domaine. La confusion dans la communication autour de cette question ne vient pas de Borloo, mais du Grand Lider Maximo lui-même.
En évoquant à plusieurs reprises, depuis quelque temps, l'idée de taxer les importations, et même de le faire grâce à la TVA sociale, Sarkozy conforte ses supporters dans leur peur de la puissance économique de la Chine, bouc émissaire des délocalisations. Ce type de déclaration montre que Sarkozy est resté dans une vision économique essentiellement industrielle -- nos usines contre les usines chinoises -- qui concerne encore peut-être PSA et Renault, mais qui est obsolète pour une partie croissante de l'économie.
Sarkozy n'est donc pas un moderne. Et il n'est pas un vrai libéral. Comme pour beaucoup d'autres domaines, en économie Sarkozy semble s'enfermer dans la logique d'une lutte pour son camp, contre l'ennemi gauchiste.
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