Sarkozy et les siens introduisent le thème de la légitimité du pouvoir, et François Fillon saute dessus, tout en embrassant le cumul des mandats et en tout mélangeant, exécutif et législatif, la France et la Sarthe, etc. Tout cela, j'en ai déjà parlé.
Juste un mot, donc, pour dire que ce qui semble se préparer, c'est une idée de la démocratie où la bénédiction par les urnes confère un pouvoir qui ne doit pas rencontrer d'opposition. Le seul contre-pouvoir, dans la démocratie sarkozienne, c'est l'élection. La lutte politique, une fois que les postes sont distribués, c'est du mélodrame pour les nostalgiques de l'inefficacité de la IVe République, mais n'a rien à voir avec l'exercice du pouvoir.
Et puis, il y a un autre angle sur cette histoire qui me trottait dans la tête depuis un moment, mais que Guy Birenbaum vient de souligner avec beaucoup de force: derrière tout cela, il y a tout ce que les sarkozystes pensaient de Villepin (et de Chirac) mais n'osaient pas dire. Villepin l'inélu (et Chirac, le mal-élu).
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