Cette nuit, j'ai mentionné en passant la transformation de l'emploi du temps du nouveau président, du monastère au yacht, et je vois qu'entretemps la question est devenue le premier mini-scandale de l'ère Sarkozy, avec François Hollande qui se bagarre déjà.
(Dans vingt ans, on rigolera en disant : les scandales du premier mandat de Sarkozy n'étaient rien à côté de ceux du quatrième. Et pourtant il a réussi à se faire réélire encore. Non, désolé, mauvaise plaisanterie.)
C'est bien que la gauche ne se laisse pas intimider et saisisse la première occasion pour monter au créneau. Il vaut mieux taper sur Sarkozy que sur ses frères (et soeurs) socialistes. Soit.
Ce qui est intéressant dans cette histoire pour ce qui concerne la personnalité de Sarkozy, ainsi que son futur comportement politique, c'est d'abord l'instabilité. D'où est venue cette idée d'une retraite dans un monastère ? J'imagine l'heureux élu se rendant compte, après cinq minutes : "mais qu'est-ce qu'on se fait chier dans un monastère" et sortant le portable: "Vincent?" Le monastère répondait à un besoin symbolique, mais les vacances au bord du yacht sont plutôt l'affirmation de la liberté de l'homme désormais supérieur, qui déjà trouve qu'il n'a aucun compte à rendre. Semblable en fait aux interminables vacances de George W. Bush dans son ranch texan. En tout cas, on passe de l'un à l'autre, du monastère au yacht, en l'espace de quelques heures. Confusion et instabilité, d'un côté, et de l'autre le mépris du super-patron.
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